Les mangas

Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vais vous parler des mangas. Pour être tout à fait honnête, pendant très longtemps, je n’ai pas fait partie des « adeptes ». Je trouvais ça niais et enfantin, avec beaucoup trop de poitrines un peu partout, vous voyez.

Ayant deux grands-frères, je m’y suis forcément intéressée à un moment donné. Je devais avoir quelque chose comme 14 ans, et je lisais surtout des mangas comme D.Gray Man ou Pandora Hearts. L’univers fantastique me passionnait, je trouvais ça tout bonnement magique de pouvoir autant être plongée dans une histoire pourtant assez complexe, du moins pour mon âge.

L’adolescence est la période du changement constant, autant au niveau goût que du reste. En outre, la folie du manga m’a assez vite passée. J’ai même fini par le dénigrer, tout simplement. « Aucun intérêt », « c’est sexiste, machiste et irréaliste », « Toujours la même chose : des combats, des filles en bikini… ». SAUF que j’avais omis une chose assez importante dans mon jugement : le manga, comme le roman, le film ou encore le théâtre, est varié. Si certains auteurs présentent des femmes objets et des garçons querelleurs, ce n’est pas une généralité, et le prétendre est une grossière erreur. Le problème que nous trouvons en Europe, notamment en France, c’est la méconnaissance de ces ouvrages, assimilés aux pré-ados ou aux geeks (terme vaste pour les incultes, ici employé dans ce sens, pensé péjoratif alors que…). Dans ce pays, les gens préfèrent la civilisation américaine et les Comics (que j’apprécie énormément, attention), parce que les super-héros c’est « trop cool ». Je trouve d’ailleurs cela très dommage que les personnes soient autant fermées d’esprit pour une société et pas une autre, surtout car, soi-disant, nous nous rapprochons plus de l’une que de l’autre.

Le fait est que depuis fin 2015 (c’est donc tout récent, comme quoi !), mon petit-ami m’a incité à regarder un animé, Kiseijuu, qui est fantasmagorique. Ce manga – que je dois absolument lire, soit dit en passant -, parle aux jeunes adultes de problèmes planétaires. Ecologie, passage de l’adolescence à l’âge adulte, perte de proches, sexualité, spécisme… et j’en passe. En gros, un seul manga a réussi à me faire changer d’avis sur tout l’univers (imaginez donc à quel point il est génial). Etant une dévoreuse de romans, je dois avouer que j’ai trouvé cela plus que surprenant de trouver quelque chose d’aussi fort dans ce genre de volume, chose que je trouvais dans des romans assez combatifs, si vous voyez ce que je veux dire.

Depuis, j’ai acheté des mangas comme Kasane, qui traite du sort que l’on fait endurer aux personnes ‘’différentes’’, Plum, des chats trop mignons et de histoires de chats et miaou, et Are you Alice ?, inspiré de Lewis Carroll et de son Alice au pays des Merveilles. En fait, ce que j’adore, c’est la diversité que les mangas nous proposent. Oui, ils peuvent être enfantins, mais ils sont aussi un monde d’adultes, à l’instar de Death Note, qui questionne sur la peine de mort (encore d’actualité au Japon), et pose l’interminable question du coupable : est-ce aider la société de punir par la mort des criminels, ou est-ce que cela rend la personne elle-même criminelle ? (réduire ce manga à cette simple question serait impardonnable, attention, c’est juste l’une des problématiques).

Bien sûr, je comprends que certains n’aiment pas les mangas. Après tout, on ne peut pas tout aimer. Toutefois, je pense que tout le monde - enfant, adolescent, adulte - peut y trouver ce qui l’intéresse vraiment, ou l’intéressera. Et ça, c’est fantastique.

#lecture